Billet

Guide de survie du temps des fêtes

19 décembre 2025 0

Entre ton oncle qui pense que tes genoux vont exploser à 40 ans et ta cousine qui ne comprend pas pourquoi tu refuses une troisième part de tourtière parce que tu as une longue sortie le lendemain matin, le temps des fêtes peut être un véritable marathon social.

Voici donc un court guide non exhaustif.

Lexique

Pour éviter les malentendus, voici comment interpréter ce qu'ils disent vraiment

Ce qu'ils disent

Ce qu'ils pensent

La réponse suggérée

« C’est pas mauvais pour les genoux ? »

« Je cherche une excuse pour rester sur le divan. »

« Au contraire, ça renforce les cartilages et le cœur ! »

« C’est combien de kilomètres, un marathon ? »

« Je n'ai aucune notion de distance. »

« 42,2 km. C'est comme aller d'ici à [trouver une équivalence de ville pas trop loin]... à pied. »

« Tu as gagné la course ? »

« Si tu n'es pas premier, pourquoi le faire ? »

« J'ai battu mon record personnel, c'est ma victoire à moi ! »

« Tu cours même quand il fait -20°C ? »

« Tu es officiellement fou/folle. »

« Il n'y a pas de mauvaise température, juste du monde mal habillé ! »

La défensive

La technique de la diversion nutritionnelle

Quand on te demande encore pourquoi tu ne bois pas de vin parce que tu cours un 15 km à 7h demain, déplace la conversation sur la nourriture. « Je garde de la place pour la bûche ! », fonctionne généralement bien.

L'esquive

Quand ton oncle qui n’a pas mis de souliers de course depuis 1994 (on le salue)  t’offre des conseils, mieux vaut esquiver plutôt que de confronter. « C'est une approche intéressante, je vais en parler à mon coach. » On sait que tu ne le feras pas, mais tout le monde sort gagnant. Pis invite ton oncle à l’initiation des Pélicans au printemps : il va faire de nouvelles rencontres tout en se (re)mettant en forme !

Le « Pierre-Yves McSween »

Si on te demande pourquoi tu payes pour courir, mieux vaut rester dans le tangible et l’auto-dérision. Parle de la banane, de la médaille ou du chandail. Le dépassement de soi n’est pas l’argument qu’on pense auprès des personnes non-initiées. 

Comment gérer tes sorties de course en visite ?

Courir le matin de Noël ou du jour de l'An quand on est en visite demande parfois de la discrétion ET de la motivation. 

  • Prépare ton kit la veille ;
  • Ne fais pas sonner ta montre dans la chambre d'amis à 6h du matin ;
  • Enfile tes épaisseurs en silence. Si tu ressembles à un ninja en lycra dans la cuisine, souris et disparais avant que quelqu'un ne se réveille ;
  • Le retour triomphal (mais calme). Contente-toi de raconter que tu as vu des rennes au deuxième kilomètre pendant que les autres luttent contre la gueule de bois ;
  • Prends ta douche et prépare le déjeuner. Comme ça, tu commences ta journée en héros.

Le « conversation starter »

Si, au contraire, tu trouves qu’on parle trop de politique ou des rendez-vous chez le médecin de ta tante et pas assez de ton incroyable record personnel, donne des indices. Mets ta montre bien en évidence. Tu peux porter le chandail d’une course ou même mettre tes médailles dans le sapin. Des souliers à plaque carbone, ça compte comme un habillement chic, non ?

Ne pas se prendre trop au sérieux

En conclusion, il faut savoir que ce n’est pas tout le monde qui partage notre passion. Il y aura beaucoup d’incompréhension, mais ces moments peuvent nous aider à avoir une meilleure introspection pour rendre le sport plus accessible pour tout le monde. Bref, vive l’autodérision et profitez des fêtes en famille, entre amis ou avec votre communauté !

Jean-François Veilleux
Jean-François Veilleux